Le Patriarcat de Constantinople tente à présent d’imposer une autre idée de l’autocéphalie aux Églises orthodoxes locales. On prétend que toute Église devient autocéphale uniquement en vertu du Tomos reçu du Patriarcat de Constantinople [li] , bien que l’histoire connaisse d’autres moyens d’acquisition de l’autocéphalie par telle ou telle Église locale. Il est soutenu que c’est Constantinople qui est la cour d’appel ultime pour toutes les Églises locales (voir section 2). On prétend que seul le patriarche de Constantinople a le droit de faire et de distribuer le saint Chrême. On prétend que la canonisation des saints ne peut avoir lieu qu’à Constantinople. Ce nouveau concept ecclésiologique a été pleinement réalisé par le Patriarcat de Constantinople en 2019 avec la création de la soi-disant « Église orthodoxe d’Ukraine » (EOU), une entité non canonique créée à partir de deux groupes de schismatiques. Les documents juridiques fondamentaux – le «  Tomos patriarcal et synodal d’octroi du statut ecclésiastique d’autocéphalie à l’Église orthodoxe d’Ukraine  » (ci-après : Tomos) et la « Charte de l’Église orthodoxe d’Ukraine » (ci-après : Charte) – contiennent un modèle erroné d’une Église prétendument autocéphale, alors qu’elle est en dépendance directe et très forte vis-à-vis du Patriarcat de Constantinople. Ainsi, alors que les précédents Tomos d’autocéphalie d’un certain nombre d’Églises orthodoxes locales soulignaient que le chef de toutes les Églises est le Seigneur Jésus-Christ [lii] , le  Tomos  de l’EOU déclare que « l’Église autocéphale d’Ukraine reconnaît le Saint Siège apostolique et patriarcal du Trône œcuménique comme son chef, à l’instar des autres patriarches et primats » [liii] . Selon la Charte (paragraphe 1), l’« Église autocéphale » nouvellement constitué, conformément au nouveau concept du Patriarcat de Constantinople, « est unie à la Grande Église -Mère du Christ à Constantinople et, à travers elle, à toutes les autres Églises orthodoxes autocéphales ». Le Tomos détermine que la « tâche première » de cette « Église autocéphale » est de préserver non seulement la foi orthodoxe, mais aussi « l’unité canonique et la communion avec le Patriarcat œcuménique ».

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Le Patriarcat de Constantinople s’est identifié lui-même au schisme en reconnaissant les structures schismatiques en Ukraine, après sa décision de faire avancer le projet « d’octroi de l’autocéphalie » aux croyants ukrainiens, autrement dit le projet de création d’une structure parallèle sur le territoire de l’Église canonique, qui est toujours avec son peuple dans les temps difficiles. En décidant qu’il était désormais impossible de rester en communion avec Constantinople, le Synode de l’Église orthodoxe russe n’a fait que constater ce fait, véritablement tragique. Cette division ne peut pas ne pas avoir de répercussions sur l’ensemble de l’Orthodoxie dans le monde. Comme le remarquait le patriarche Irénée de Serbie, les dernières décisions du Patriarcat de Constantinople non seulement aggravent le schisme sur le territoire canonique de l’Église orthodoxe ukrainienne, mais risquent de provoquer de nouveaux schismes dans les autres Églises locales. On a montré, en effet, aux schismatiques, comment légaliser leur statut, sans passer par la pénitence ni par le retour à l’Église dont ils se sont écartés. Par ailleurs, les mécanismes du dialogue et de la coopération interorthodoxes, qui ont mis des années à se mettre en place, sont détruits. Puisque toutes les Églises orthodoxes locales sont égales en dignité, le Patriarcat de Constantinople, qui possède une primauté d’honneur, intervenait comme coordinateur des relations interorthodoxe. A présent que plus de la moitié de l’ensemble des croyants orthodoxes du monde ne sont pas en communion avec lui, Constantinople ne peut plus jouer ce rôle. Les autorités de l’état ukrainien cherchent à reformater la situation religieuse en dépit de l’avis de la majorité des croyants, et cette situation peut avoir de très graves conséquences pour la paix civile dans le pays, déjà divisé par un conflit. La foi concerne les cœurs, et ceux qui se mêlent des affaires de l’Église au nom de leurs intérêts propres veulent faire passer la division dans les cœurs et dans les âmes, cherchant à imposer à tous l’idée de la légalisation du schisme et de la création d’une nouvelle structure ecclésiastique.

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«Souvent je voyais la Lumière, dit saint Syméon le Nouveau Théologien, parfois elle m’apparaissait à l’intérieur de moi-même, lorsque mon âme possédait la paix et le silence, ou bien elle ne paraissait qu’au loin, et même elle se cachait tout à fait. J’éprouvais alors une affliction immense, croyant que jamais plus je ne la reverrais. Mais, dès que je commençais à verser des larmes, dès que je témoignais d’un complet détachement de tout, d’une absolue humilité et obéissance, la Lumière reparaissait à nouveau, pareille au soleil qui chasse l’épaisseur des nuages et qui se montre petit à petit, créant la joie. Ainsi Toi, Indicible, Invisible, Impalpable, mouvant tout, présent en toutes choses et toujours, remplissant tout, Te montrant et Te cachant à chaque heure, Tu disparaissais et Tu m’apparaissais de jour et de nuit. Lentement Tu dissipas la ténèbre qui était en moi, Tu chassas la nuée qui me couvrait, Tu ouvris l’ouïe spirituelle, Tu purifias la prunelle des yeux de mon esprit. Enfin, m’ayant fait tel que Tu voulais, Tu te révélas à mon âme lustrée, venant à moi, encore invisible. Et soudain, Tu apparus comme un autre Soleil, ô ineffable condescendance divine 382 .» Ce texte nous montre que la sécheresse est un état passager qui ne peut devenir une attitude constante. En effet, l’attitude héroïque des grands saints de la chrétienté occidentale, en proie à la douleur d’une séparation tragique avec Dieu – la nuit mystique comme voie, comme nécessité spirituelle, est inconnue de la spiritualité de l’Église d’Orient. Les deux traditions se sont séparées sur un point de doctrine mystérieux, relatif au Saint-Esprit, source de la sainteté. Deux conceptions dogmatiques différentes correspondent à deux expériences, à deux voies de sanctification qui ne se ressemblent guère. Les voies qui mènent à la sainteté ne sont pas les mêmes pour l’Occident et pour l’Orient après la séparation 383 . Les uns prouvent leur fidélité au Christ dans la solitude et l’abandon de la nuit de Gethsémani les autres acquièrent la certitude de l’union avec Dieu dans la lumière de la Transfiguration.

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Ds lors les insurgés commencerènt à tirer, mais non avec ordre, mais à la billebaude; les balles sifflaient autour de l’Empereur. Kükhelbéker avait ajusté son pistolet contre le grand-duc Michel, mais un soldat lui fit sauter le pistolet des mains, et la balle ne fit, que raser la terre. Le Monarque ne s’en tint pas là dans ses intentions de prévenir l’effusion du sang: il prit, la résolution téméraire d’aller lui-même les haranguer; mais le général Wassiltschikoff retint son cheval par la bride et lui annonça avec fermété qu’il ne le laisserait pas aller exposer sa personne. Les pourparlers avaient duré plus de quatre heures. Une charge de cavalerie par votre ci-devant régiment fut ordonnée; par le manque d’espace, elle ne fut qu’au trot et fut repoussée. Alors l’Empereur, se retirant un peu, ordonna àl’artillerie d’agir. Huit coups à mitrailles furent tirés; le premier dirigé par-dessus les têtes fut répondu par les insurgés par une acclamation de: vive la liberté! Le second mieux dirigé modifia un peu les hourras; mais le troisme les culbuta et mit en fuite, qu’ils dirigèrent par la Galernaya; le 4-e, 5-e et 6-e en firent un affreux carnage, en plongeant dans leur masse encombrée dans cette rue étroite;le 7-e et le 8-e dirigés contre quelquels pelotons, qui se réformaient sur la glace de la Néva, ne les atteignirent pas, parce que ce n’était pas à boulets. Alors on procéda à les capturer. On fit des recherches dans le domicile des plus tarés et des plus notoires; on saisit leurs papiers, on у trouva leurs plans, projets de constitution, partage en douze républiques, nomination des consuls et dictateurs, la liste des conjurés; enfin, toutes leurs sottes et infâmes machinations furent découvertes. Après cela les arrestations furent très nombreuses. Les deux jeunes Konownitzine, le prince Wolkonsky, frère cadet de Repnine, en sont aussi, et beaucoup de personnes à Moscou ont été saisies; mais pas une seule d’un âge et d’un caractère solide, si ce n’est Michel Orloff. En Russie, les arrestations semblent avoir cessé; à, présent c’est dans la Pologne, et même a Dresde, qu’on s’empare de quelques complices.

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– Je ne peux pas l’exclure, bien que je ne souhaite faire aucun pronostic et que j’espère vraiment que l’unité de notre Église orthodoxe sera préservée. Toute la question est de savoir quelle forme aura cette unité du point de vue structurel. Mais nous n’avons pas de réponse à cette question pour l’instant. Vous vous souvenez de l’Union soviétique. Ce pays avait un président. Et puis un beau jour, ce président s’est auto-liquidé en tant que chef de l’état et a déclaré que le pays implosait, qu’il n’était plus président. C’est quelque chose du même ordre qui se produit aujourd’hui. Nous avions un premier parmi des égaux, le patriarche de Constantinople, que nous allions voir, dont nous prenions conseil et qui coordonnait différentes questions panorthodoxes. A présent, il s’est auto-liquidé comme centre coordinateur. Qu’allons-nous faire ? Je pense que nous pouvons très bien vivre sans ce centre. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire, il s’est déjà produit quelque chose de semblable au XV e siècle, lorsque le Patriarcat de Constantinople accepta l’union avec Rome, que les autres Patriarches n’avaient pas reconnue. Pendant quelques temps, il n’y a même plus eu de patriarche canonique à Constantinople. C’est à cette époque que l’Église russe est devenue autocéphale. Il y a eu une période, en 1996, lorsque Constantinople s’est introduit en Estonie, où nous avions rompu les relations. C’est la même chose aujourd’hui. Ainsi, comme disait l’Ecclésiaste, « rien de nouveau sous le soleil ». – Les chaînes de télévision russes ne se gênent pas pour faire du patriarche Batholomée une marionnette des États-Unis. Mais on aimerait comprendre quel est le rôle des USA dans cette affaire. – Je pense que les États-Unis jouent un rôle quelconque, puisque les conseillers du président américain viennent en Ukraine et ont ouvertement fait part de leur soutien à l’autocéphalie. Mais le patriarche de Constatinople sera confronté très bientôt au problème de l’autocéphalie de l’Église américaine. Il y a beaucoup d’orthodoxes, en Amérique, notamment des hiérarques de structures dépendant du patriarche de Constantinople, qui comprennent que le lien entre l’Église américaine et le Patriarcat de Constantinople est assez relatif et qui se demandent pourquoi il peut y avoir une autocéphalie dans une Ukraine indépendante, tandis qu’il ne peut pas en avoir dans un pays non moins indépendant, les États-Unis.

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La fête de la Transfiguration, très vénérée par l’Église orthodoxe, peut servir de clef pour la compréhension de l’humanité du Christ dans la tradition orientale. Celle-ci ne considère jamais l’humanité du Christ en faisant abstraction de sa divinité, dont la plénitude habitait en Lui corporellement (Col 2, 9). Déifiée par les énergies divines, l’humanité du Verbe ne peut apparaître aux fils de l’Église, après la Résurrection et la Pentecôte, autrement que dans cet aspect glorieux qui restait caché aux yeux humains avant l’avènement de la grâce. Cette humanité fait apparaître la divinité qui est la splendeur commune aux Trois Personnes. L’humanité du Christ servira d’occasion à la manifestation de la Trinité. C’est pourquoi l’Épiphanie (fête du Baptême du Christ, selon la tradition liturgique de l’Orient) et la Transfiguration seront célébrées si solennellement: on fêtera la révélation de la Trinité – car la voix du Père se fit entendre et le Saint-Esprit fut présent la première fois sous l’aspect d’une colombe, la deuxième fois comme la nuée lumineuse qui couvrit les apôtres. Cet aspect royal du Christ – «l’Un de la Sainte Trinité» – venu dans le monde pour vaincre la mort et libérer les captifs, est propre à la spiritualité orthodoxe de toutes les époques et de tous les pays. Même la passion, même la mort sur la croix et la mise au tombeau revêtiront un caractère triomphal où la majesté divine du Christ accomplissant le mystère de notre salut transparaîtra dans les images de la déchéance et d’abandon. «Ils m’arrachèrent Mes vêtements et M’habillèrent de pourpre, ils posèrent sur Ma tête une couronne d’épines et Me mirent dans la main un jonc, afin que Je les détruise comme des vases d’argile.» Le Christ revêtu de l’habit de dérision apparaît soudain, vers la fin de cette hymne, comme le Roi venant pour juger le monde, le Christ eschatologique, Celui du Jugement dernier. «Celui qui se pare de lumière comme d’un manteau se tint nu devant les juges et reçut des coups sur la face de la main qu’il avait créée.

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Comme nous l’avons déjà dit, la théologie de l’Église d’Orient distingue toujours la personne du Saint-Esprit, Donateur de la grâce, et la grâce incréée qu’il nous confère. La grâce est incréée, divine par sa nature. C’est l’énergie ou procession de la nature une, la divinité (θετης), en tant qu’elle se distingue ineffablement de l’essence et se communique aux êtres créés en les déifiant. Ce n’est donc plus, comme dans l’Ancien Testament, un effet produit dans l’âme par la volonté divine agissant comme une cause extérieure à la personne à présent, c’est la vie divine qui s’ouvre en nous dans le Saint-Esprit. Car Il s’identifie mystérieusement avec les personnes humaines, tout en restant incommunicable Il se substitue, pour ainsi dire, à nous-mêmes, car c’est Lui qui appelle dans nos cœurs «abba, Père», selon la parole de saint Paul. Il faudrait dire plutôt que le Saint-Esprit s’efface, en tant que Personne, devant les personnes créées auxquelles Il approprie la grâce. En Lui la volonté de Dieu n’est plus extérieure à nous: elle nous confère la grâce par l’intérieur, se manifestant dans notre personne même, tant que notre volonté humaine demeure en accord avec la volonté divine et coopère avec elle en acquérant la grâce, en la faisant nôtre. C’est la voie de la déification aboutissant au Royaume de Dieu, introduit dans les cœurs par le Saint-Esprit dès cette vie présente. Car le Saint-Esprit est l’onction royale reposant sur le Christ et sur tous les chrétiens appelés à régner avec Lui dans le siècle futur. C’est alors que cette Personne divine inconnue, n’ayant pas son image dans une autre hypostase, se manifestera dans les personnes déifiées: car la multitude des saints sera son image. Chapitre IX – Deux aspects de l’Église Le rôle des deux personnes divines envoyées dans le monde n’est pas le même, quoique le Fils et le Saint-Esprit accomplissent sur la terre la même œuvre: ils créent l’Église dans laquelle se fera l’union avec Dieu. Comme nous l’avons dit, l’Église est en même temps le corps du Christ et la plénitude de l’Esprit-Saint, «remplissant tout en tous». L’unité du corps se rapporte à la nature, qui apparaît comme «l’homme unique» dans le Christ la plénitude de l’Esprit se rapporte aux personnes, à la multiplicité des hypostases humaines, dont chacune représente un tout et non seulement une partie. Ainsi, l’homme sera-t-il en même temps une partie, un membre du corps du Christ par sa nature mais il sera aussi, en tant que personne, un être qui contient en lui le tout. L’Esprit-Saint qui repose comme une onction royale sur l’humanité du Fils, Chef de l’Église, se communiquant à chaque membre de ce corps, crée, pour ainsi dire, plusieurs christs, plusieurs oints du Seigneur: personnes en voie de déification à côté de la Personne divine. L’Église étant l’œuvre du Christ et du Saint-Esprit, l’ecclésiologie a un double fondement, elle est enracinée à la fois dans la christologie et dans la pneumatologie.

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Si, tout en restant fidèles à nos attitudes dogmatiques, nous pouvions arriver à nous connaître mutuellement – et surtout en ce qui nous rend différents –, ce serait certainement une voie vers l’union plus sûre que celle qui passerait à côté des différences. Car, pour citer la parole de Karl Barth, «l’union des Églises ne se fait pas, mais on la découvre 19 ». Chapitre II – Les ténèbres divines Le problème de la connaissance de Dieu fut posé d’une manière radicale dans un petit traité, dont le titre même est significatif: Περ μυστικς θεολογας – De la théologie mystique. Cet écrit remarquable, dont l’importance pour tout le développement de la pensée chrétienne ne saurait être exagérée, est dû à l’auteur inconnu des œuvres dites «aréopagitiques», personnage dans lequel l’opinion commune a voulu voir pendant très longtemps un disciple de Saint Paul, Denys l’Aréopagite. Mais les défenseurs de cette attribution ont dû tenir compte d’un fait troublant: un silence absolu règne sur les «œuvres aréopagitiques» pendant près de cinq siècles elles ne sont citées ou mentionnées par aucun écrivain ecclésiastique avant le début du VI e siècle et ce sont des hétérodoxes – les monophysites – qui pour la première fois les font connaître, tout en cherchant à s’appuyer sur leur autorité. Saint Maxime le Confesseur, au cours du siècle suivant, enlève cette arme des mains des hérétiques, en montrant dans ses commentaires ou «scholies» le sens orthodoxe des écrits dionysiens 20 . À partir de ce moment, les Aréopagitiques jouiront d’une autorité incontestée dans la tradition théologique d’Orient, aussi bien que dans celle d’Occident. Les critiques modernes, loin de s’accorder sur la vraie personne du «pseudo-Denys» et sur la date de la composition de ses œuvres, se perdent dans les hypothèses les plus diverses 21 . Le flottement des recherches critiques entre le III e et le VI e siècle montre à quel point on est peu fixé jusqu’à présent sur la question des origines de cette œuvre mystérieuse.

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Il faut entendre leurs idées sur la liberté! Ils disent: nous ne payerons rien, nous ne dépenderons plus do personne, nous aurons l’eau-devie à meilleur marché, et quand ils auraient vu qu’il faut pourtant payer, et peut-être plus qu’à présent (comme vous le remarquez bien à l’égard des impôts constitutionnellement imposés), quand pourtant ils se veraient astreints à l’obéissance aux loix d’administration et de morale: ils se seraient bientôt révoltés et auraient massacré consuls et dictateurs. Pour les réprimer ou les prévenir, la police surveillante des nobles n’existerait plus; la force militaire ne serait pas suffisante et peut-être ne voudrait pas agir contre la classe dont elle est prise et qui lui tient de si près; et alors tout tomberait dans l’anarchie et la barbarie; le massacre des autorités, des gens de lettres serait leur premier exploit. Car voyez dans toute la Russie, quelle est la civilisation du peuple. Elle est nulle, et ceux qui ont quelques petites notions, c’est à dire, savent lire, sont les plus dépravés, ou tombent dans une irréligion parfaite, ou dans les sectes schismatiques des rascolniks, et leur lecture se confine dans les bouquins schismothéologiques. Vous connaissez la plupart de leurs monstrueuses erreurs; leurs dogmes autorisent l’inceste, toutes les prostitutions possibles, absence de tout culte et toutes sortes d’infamies. Pour ce qui s’agit des connaissances dans les arts, le peu d’artisans qu’il у a, ont été forméspar les seigneurs gentils-hommes. Écoles, hospices, hôpitaux, tout cela ne se trouve institué que par des nobles et le gouvernement, et jamais dans aucune propriété de la couronne, où le paysan est presque constitutionnel. A propos de constitution, je vous dirai une anecdote plaisante, sans en garantir la véracité. Au 14 Décembre, quelques chefs des insurgés parlaient de constitution; un des soldats qui les écoutait, demande à un bas-officier ce que c’est que la constitution, et 1’autre lui repond: «Sôtquetu es, c’est la femme de Constantin».

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E. Gratcheva : Qu’est-ce que cela veut dire ? Il s’agit visiblement des sacrements, de la confession, de la communion. Dans quelles églises les prêtres envoyés par le Patriarcat de Moscou célébreront-ils les sacrements ? Le métropolite Hilarion : Nous résoudrons le problème au cas par cas, comme cela se fait en Europe occidentale et dans d’autres pays. Auparavant, l’Église orthodoxe russe n’envoyait pas de prêtres là-bas, parce que nous disions que c’était le territoire du Patriarcat de Constantinople. A présent, nous ne pouvons plus nous en tenir à ce discours, puique le patriarche de Constantinople est en situation de schisme. E. Gratcheva :La paroisse de la Nativité-du-Christ-Saint-Nicolas de Florence a annoncé son passage de la juridiction du Patriarcat de Constantinople à l’Église russe hors-frontières. Qui d’autre a quitté la juridiction de Constantinople ? Le métropolite Hilarion : Je pense que c’est le début des pertes que subira Constantinople pour s’être engagé dans la voie du schisme. Certes, beaucoup de prêtres et de laïcs, ainsi que des communautés paroissiales entières de différents pays se posent aujourd’hui la question, à cause des violations grossières des canons ecclésiastiques commises par Constantinople. Il y a un prêtre, en Amérique, qui a célébré pendant trente ans, si je ne me trompe, dans la juridiction de Constantinople. Au moment de la rupture, il a annoncé qu’il ne pouvait plus continuer à y officier, et il s’est adressé à nous. Je pense qu’il y aura de nombreux cas semblables. Dans la seconde partie de l’émission, le métropolite Hilarion a répondu aux questions posées par les téléspectateurs sur le site du programme « L’Église et le monde ». Question : Depuis un an, j’ai l’impression que Dieu m’a abandonné. Que dois-je faire ? Le Christ a dit : « Demandez, et vous recevrez » (Mt 7,7). Pourquoi ne reçois-je pas de réponse à ma prière ? Le métropolite Hilarion : La prière est toujours une œuvre commune à Dieu et à l’homme. C’est un dialogue. Il arrive que nous entrions en dialogue avec quelqu’un, mais que la conversation stagne. Il peut y avoir de multiples raisons à cela. Mais lorsqu’il s’agit de dialogue avec Dieu, la raison n’est pas en Dieu, elle est toujours en nous. On peut ne pas sentir la présence de Dieu ou ne pas entendre Sa réponse à nos prières si, par exemple, nous ne nous sommes pas repentis de nos péchés ou n’accomplissons pas de bonnes œuvres. On se conduit souvent égoïstement, sans remarquer les gens qui ont besoin d’aide : on ne les aide pas, mais on continue à prier. Et on a l’impression que Dieu n’entend pas les prières. Mais Dieu entend, simplement Il veut qu’on examine son cœur. Qu’on fasse attention à son entourage, qu’on apprenne à observer le commandement de Dieu sur l’amour du prochain.

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