-        Les conflits entre communautés se poursuivent. Pensez-vous que les autorités en exercice en soient responsables ? -        Je ne suis pas certain que le pouvoir central soit toujours capable de contrôler la situation dans les régions, car elle dépend d’organisations nationalistes et des élites régionales. Les fortes pressions que subit l’Ukraine de l’extérieur se font aussi sentir. Après le départ de Porochenko, en mai 2019, les spoliations ont fortement diminué, car elles étaient surtout organisées par les autorités locales et les services spéciaux qui s’alignaient sur Kiev. Mais, dans certaines régions occidentales où le parti de Porochenko a conservé son influence, les tentatives de spoliation continuent, de plus en plus souvent ces derniers temps. Ce qui inquiète particulièrement, ce sont les lois discriminatoires prises sous Porochenko. Sous le président Zelenski, elles n’ont pas été mises en application, mais elles n’ont pas été annulées non plus, malgré les nombreuses protestations des fidèles. La loi interdisant à l’Église orthodoxe ukrainienne de se nommer ukrainienne n’a pas été supprimée. Pourtant, ses membres sont ukrainiens de naissance et de passeport, ce sont des patriotes, ce ne sont pas des Russes. Les nouvelles paroisses qui se créent dans l’Église orthodoxe ukrainienne n’arrivent pas à se faire enregistrer. Des centaines de communautés (ce sont des milliers d’orthodoxes, qui se réunissent pour construire des églises) n’existent pas sur le papier et, pour cette raison, on ne leur délivre pas de permis de construire. Bien plus, on est en train d’enregistrer de nouveaux projets de loi qui permettent de liquider n’importe quelle organisation religieuse en Ukraine sur la base d’accusations floues et non prouvées. On veut espérer que les autorités actuelles ne répéteront pas les erreurs de leurs prédécesseurs : on ne bâtit pas un climat politique positif en profitant de confrontations religieuses. -        Cette année, le patriarche Bartholomée a annoncé son intention de venir en Ukraine. Cette visite permettra-t-elle d’apaiser le conflit ?

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Il existe, cependant, des différences essentielles entre nos « Miriané » et les fraternités du XVII e siècle. Je rappelle qu’à la charnière des XVI e -XVII e siècles, la majorité des hiérarques de la métropole de Kiev était favorable à l’union à Rome. Les évêques rejoignaient l’union ouvertement ou secrètement, ils avaient perdu la confiance des fidèles. Les fraternités, par conséquent, recevaient du Patriarcat de Constantinople d’importants pouvoirs, elles ne dépendaient plus de la juridiction des évêques diocésains et exerçaient même sur ces derniers une sorte de surveillance. Par la suite, malheureusement, cela a entraîné des abus de la part des frères, mais c’est une autre histoire. Aujourd’hui, la situation est complètement différente. Seul un évêque diocésain et un vicaire ont rejoint « l’église d’Ukraine » schismatique, tous les autres sont restés fidèles à l’Église, malgré les menaces et les injonctions. Par conséquent, les « Laïcs » n’agissent pas indépendamment de la hiérarchie, mais, au contraire, avec sa bénédiction. -        Beaucoup comparent la situation en Ukraine à ce qui se passe au Monténégro... -        Il y a beaucoup de points communs. Au Monténégro, comme en Ukraine, les autorités sont hostiles à l’Église canonique. Le schisme ukrainien existe depuis le début des années 1990, il avait été initié par les autorités ; au Monténégro, le pouvoir avait aussi créé une « église orthodoxe monténégrine ». Des lois anticléricales ont été adoptées chez nous, au Monténégro, ils sont allés encore plus loin : une loi permet à l’État de retirer à l’Église ses bâtiments et ses églises pour les transférer aux schismatiques. Dans les deux pays, les fidèles sont déterminés à défendre leur Église. Nos hiérarques, notamment le métropolite Onuphre, sont allés au Monténégro et ont participé aux marches. Certains jours, la moitié de la population du pays était dans la rue, c’était très impressionnant et cela nous a servi d’exemple. Il est à noter qu’au Monténégro, avec les élections parlementaires, et en Ukraine, au moment des élections présidentielles, les partis ayant misé sur l’hostilité à l’Église ont échoué. Il existe cependant une différence. Pendant la campagne électorale de 2020, au Monténégro, le défunt métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral avait dû ouvertement appeler les citoyens à ne pas voter pour les politiciens mal disposés envers l’Église canonique. C’était une mesure extrême, car l’Église ne se mêle ordinairement pas de politique. Actuellement, nous considérons impossible de nous impliquer dans les batailles politiques en Ukraine, ou d’appeler les membres de l’Église ukrainienne à voter pour un parti ou pour un autre. Nous espérons que les hommes politiques qui arriveront au pouvoir n’interviendront pas dans les questions ecclésiastiques, qu’ils travailleront à la normalisation de la vie religieuse en Ukraine, et n’obligeront pas les orthodoxes à réagir pour défendre leur Église.

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Le gouvernement Turque est tolérant; il désirerait, que les lieux saints fussent religieusement honorés. Nous avons desservi ces lieux saints quatre ans consécutifs, sans nous opposer jamais à la célébration des mystères des chrétiens des divers rits. Mais les religieux Européens, jaloux de leurs préponderance, nous calomnièrent auprès des princes puissants de l’Europe qui, sans mûre deliberation, oubliant les peines, les dépenses, les sacrifices des moines Arméniens et l’honneur du sanctuaire, obéissant aux passions des susdits moines Européens, obtinrent par leur obsessions un ordre de la sublime Porte de démolir le temple de Dieu, et firent remettre le firman entre les mains des susdits religieux. Ceux-ci au comble de la joie et aux sons de tambours se mirent à travailler jour et nuit avec une irrévérance incroyable, et ils démolirent de fond en comble cette église (1839), comme un temple des payens. Ensuite ils pillèrent les vases sacrés d’or et d’argent, enlevèrent les pierres de l’édifice, déchirèrent les images, mirent en pièces les lustres et les lampes, et dans leur fanatisme ils cherchaient à rencontrer dans la foule quelque arménien pour le mettre à mort. Une pareille action excita le mépris de Juifs et de Mahometans, qui blamèrent hautement la conduite de ces moines. et qui ne cessent encore journellement d’en temoigner leur dèsapprobation. Aujourd’hui le sanctuaire a été transformé en étable, оù l’Arabe, qui méprise tous les chrétiens en général, fait parquer ses troupeaux. L’auteur de cette destruction s’attirera, sans doute, la vengeance du ciel, lors même qu’il serait quitte des peines temporelles, il n’échappera point à la condamnation éternelle, puisqu’il a eu l’insolence de mépriser le culte de Dieu, et de faire remettre le lieu saint entre les mains des infidèles. Néanmoins il pourrait bien réparer sa faute, s’il a soin de rendre la pareille avec un vrai repentir, en faisant rébatir le saint lieu et en le confiant aux moines Arméniens. Mais s’il n’est pas en son pouvoir de faire cela, il pourra bien payer les dépenses de ces édifices, ou, qu’il se donne la peine d’obtenir un firman de la sublime Porte afin que les moines Arméniens puissent le faire construire et у habiter; autrement il ne pourra jamais éviter la vengeance du ciel.

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Accepter Le site utilise des cookies pour vous montrer les informations les plus récentes. En continuant à utiliser le site, vous consentez à l " utilisation de vos métadonnées et cookies. Politique des cookies La compréhension orthodoxe de l’Eucharistie Exposé du métropolite Hilarion de Volokolamsk au Congrès eucharistique international  (Budapest, 6 septembre 2021) Les catholiques et les orthodoxes ne sont pas en communion eucharistique, mais ils sont unis par leur foi commune en la présence réelle du Christ dans le pain et dans le vin eucharistiques consacrés : le pain et le vin eucharistiques sont vraiment le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christ, l’Eucharistie n’est pas simplement célébrée en souvenir de la Sainte Cène, mais elle l’actualise pour les croyants qui participent à l’office divin. Dans l’Eucharistie, le célébrant n’agit pas en son nom propre. Il répète au nom de Jésus Christ les paroles que le Christ prononça à la Sainte Cène. C’est le Christ qui célèbre le sacrement, et non le prêtre ou l’évêque. Cette idée est brillamment illustrée dans l’iconographie orthodoxe, notamment dans le type iconographique connu sous le nom de « communion des apôtres ». Sur les icônes de ce type, Jésus Christ donne son Corps et Son Sang aux disciples, parmi lesquels on note la présence de saint Paul, qui n’a pas participé à la Sainte Cène historique. Sa présence sur l’icône témoigne du caractère symbolique de la composition. Ce n’est pas la Sainte Cène, qui est représentée, c’est l’Eucharistie, à laquelle participe le corps tout entier de l’Église. L’Église orthodoxe croit fermement que la Divine liturgie est un service divin allant au-delà des limites de l’espace et du temps. Elle unit le Royaume céleste au royaume terrestre, les vivants aux morts, les anges aux hommes, les saints aux pécheurs. Beaucoup d’entre vous, je présume, ont visité des églises byzantines anciennes, dont les murs sont décorés de fresques ou de mosaïques ; vous aurez remarqué que les saints y sont souvent représentés en rangs, placés l’un au-dessus de l’autre : les prophètes sont placés dans la rangée supérieure, puis vient la rangée des apôtres, un peu plus bas celle des martyrs, puis les saints hiérarques et les saints moines. Aucun personnage n’est représenté sur la rangée inférieure, que les croyants présents dans l’église sont appelés à occuper, c’est-à-dire les paroissiens qui, avec les saints, communient au mystère céleste de la Sainte Eucharistie.

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Pour saint Grégoire Palamas – comme pour toute la théologie orientale, foncièrement apophatique – la simplicité divine ne pouvait se fonder sur le concept de l’essence simple. Le point de départ de sa pensée théologique est la Trinité, éminemment simple, malgré la distinction de la nature et des personnes, ainsi que des personnes entre elles. Cette simplicité est antinomique, comme tout énoncé doctrinal touchant Dieu: elle n’exclut pas la distinction, mais n’admet pas de séparation ni de morcellement dans l’Être divin. Saint Grégoire de Nysse pouvait bien affirmer que l’intelligence humaine reste simple, malgré la diversité de ses facultés en effet, elle se diversifie en procédant vers les objets qu’elle connaît, tout en restant indivise, sans passer par son essence en d’autres substances. Pourtant, l’intelligence humaine n’est pas «au-dessus des noms» comme les Trois Personnes qui possèdent dans leurs énergies communes tout ce qui pourrait être attribué à la nature de Dieu 124 . Simplicité ne veut pas dire uniformité ou indistinction autrement le christianisme ne serait pas la religion de la Sainte Trinité. Il faut dire en général qu’on oublie trop souvent que l’idée de la simplicité divine – du moins telle qu’elle se présente dans les manuels de théologie – relève plutôt de la philosophie humaine que de la Révélation divine 125 . En reconnaissant la difficulté pour la pensée philosophique d’admettre en Dieu un mode d’exister différent de celui de l’essence, de concilier les distinctions avec la simplicité, saint Marc d’Ephèse trace un tableau où il montre la sage économie de l’Église qui se conforme, suivant les époques, aux aptitudes des hommes pour recevoir la vérité: «Il ne faut pas s’étonner, dit-il, de ne pas rencontrer chez les anciens la distinction claire et nette entre l’essence de Dieu et son opération. Si, de nos jours, après la confirmation solennelle de la vérité et la reconnaissance universelle de la monarchie divine, les partisans de la science profane ont créé à l’Église tant d’embarras à ce sujet et l’ont accusée de polythéisme, que n’auraient pas fait autrefois ceux qui s’enorgueillissaient de leur vaine sagesse et ne cherchaient qu’une occasion de prendre en défaut nos docteurs ? C’est pourquoi les théologiens ont insisté davantage sur la simplicité de Dieu que sur la distinction qui se trouve en Lui. À ceux qui avaient peine à admettre la distinction des hypostases il ne fallait pas imposer la distinction des opérations. C’est avec une sage discrétion que les dogmes divins ont été éclaircis suivant les temps, la divine sagesse utilisant pour cela les folles attaques de l’hérésie 126 .»

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Le rôle des grands foyers de spiritualité fut très considérable, non seulement dans la vie ecclésiastique, mais aussi dans le domaine culturel et politique. Les monastères du Mont-Sinaï, de Stoudion, près de Constantinople, la «république monastique» du Mont-Athos, réunissant les religieux de toutes les nations (y compris des moines latins avant la séparation), d’autres grands centres en dehors de l’Empire, comme le monastère de Tirnovo en Bulgarie et les grandes abbayes (lavra) de Russie, – Petcheri à Kiev, Sainte-Trinité près de Moscou – ont été des citadelles de l’Orthodoxie, des écoles de vie spirituelle dont l’influence religieuse et morale fut de tout premier ordre dans la formation chrétienne des peuples nouveaux 15 . Mais si l’idéal du monachisme avait une si grande emprise sur les âmes, ce n’était pas cependant la seule forme de vie spirituelle que l’Église proposait aux fidèles. La voie de l’union avec Dieu peut être suivie en dehors des cloîtres, dans toutes les conditions de la vie humaine. Les formes extérieures peuvent changer, les monastères peuvent disparaître, comme ils sont disparus aujourd’hui en Russie, mais la vie spirituelle continue avec la même intensité, trouvant de nouveaux modes d’expression. L’hagiographie orientale, extrêmement riche, montre à côté des saints moines plusieurs exemples de perfection spirituelle acquise dans le monde par de simples laïcs, par des personnes mariées. Elle connaît aussi des voies de sanctification étranges et insolites, comme celle des «fous en Christ», commettant des actes extravagants pour cacher leurs dons spirituels aux yeux de l’entourage sous l’apparence hideuse de la folie, ou plutôt pour se libérer des liens de ce monde dans leur expression la plus intime et la plus gênante pour l’esprit, celle de notre «moi» social 16 . L’union avec Dieu se manifeste parfois par les dons charismatiques, comme, par exemple, celui de la direction spirituelle exercée par les startzy ou «anciens». Le plus souvent ce sont des moines ayant passé plusieurs années de leur vie dans l’oraison, fermés à tout contact avec le monde, qui, vers la fin de leur vie, ouvrent largement les portes de leur cellule à tous. Ils possèdent le don de pénétrer dans les profondeurs insondables des consciences, de révéler les péchés et difficultés intérieures qui nous restent le plus souvent inconnus, de redresser les âmes accablées, de diriger les hommes non seulement dans leur voie spirituelle, mais aussi dans toutes les péripéties de leur vie dans le siècle 17 .

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Le 11 novembre, les pèlerins sont allés au désert de Nitrie, situé entre Alexandrie et Le Caire, patrie du monachisme chrétien où s’illustrèrent de leurs prouesses spirituelles les premiers moines chrétiens, dont la vie est décrite dans le paterikon égyptien. Les cellules de plusieurs ermites sont situées à l’écart de ce désert, et, un peu plus loin, le site des premiers monastères cénobitiques, appelé Skite, une dénomination qui a pris depuis le sens d’ermitage. La délégation a d’abord visité le monastère fondé vers 335 par saint Macaire le Grand sur le site du désert de Nitrie. Plus de cent moines vivent aujourd’hui dans le plus ancien ermitage des sables de Nitrie. Les pèlerins ont vénéré les reliques des pères du désert, saint Paphnuce le Grand, saint Moïse le Noir et d’autres. Les membres de la délégation ont visité le territoire du monastère, dont le plus grand bâtiment est la citadelle médiévale, caractéristique des sites monastiques coptes, qui servit aux moines pour se défendre des attaques récurrentes des nomades. Les pèlerins ont pu s’entretenir avec l’higoumène et les membres de la communauté. Ensuite, les pèlerins ont visité le monastère des Syriens, fondé à la fin du IV e siècle, dont le moine le plus célèbre fut sain Ephrem le Syrien. On peut voir sur le site l’arbre qui poussa de la crosse de saint Ephrem et qui continue à porter du fruit. Les pèlerins ont visité la cellule de saint Païssios et admiré les fresques du V e siècle. Le supérieur et les deux cent cinquante moines ont chaleureusement accueilli les pèlerins russes, auxquels ils ont parlé des particularités de la règle de leur monastère. Du V e au VII e siècles, les membres de la communauté étaient dispersés dans des cellules au désert, et ne se retrouvaient au monastère que le dimanche et les jours de fête. Cette pratique perdure partiellement jusqu’à aujourd’hui. Ensuite, la délégation russe est allée au monastère Saint-Macaire-le-Grand, dont l’origine remonte à l’an 360 et qui compte aujourd’hui 140 habitants. C’est ici que mourut saint Macaire, ici que sont conservées ses reliques, ainsi que celles de saint Arsène le Grand, de saint Paphnuce le Grand, de saint Pimène le Grand et d’autres grands saints.

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L’intervention de cet homme compatissant fit cesser les supplices, et les pauvres filles, auxquelles il donna quelque argent, jouirent d’un peu de calme jusqu’au retour du farouche Siemazsko, qui, furieux d’apprendre ce qui s’était passé en son absence, imagina un moyen plus infâme encore de martyriser ses victimes. Il les enferma dans leur prison, et engagea tous les employés du monastère à leur faire outrage, promettant le grade de protopope (archiprêtre) à ceux qui parviendraient à consommer le crime. Alors commença une scène épouvantable, dont aucune langue humaine ne saurait rendre l’horreur. Ces pauvres vierges s’accrochaient de leurs ongles crispés à la terre du cachot, demandant à Dieu qu’elle s’entr’ouvrît pour les engloutir et les préserver. Les gémissements des victimes, le râlement des mourantes, les cris et les blasphèmes des bourreaux, le sang ruisselant de toutes parts sous les coups et les morsures de ces enragés finirent par les faire reculer eux-mêmes de fatigue et d’effroi; ils se retirèrent, confus de leurs impuissants efforts, et les vierges martyres remercièrent Dieu de les avoir conservées pures. Elles essayèrent ensuite de panser leurs plaies. Toutes étaient horriblement meurtries; huit d’entre elles avaient les yeux crevés, deux étaient mortes, écrasées sous les talons de bottes, une autre expira pendant la nuit; Makrena elle-même avait les bras mordus, les côtes déchirées et la tête fracassée, au point qu’elle en perdit une partie de l’os du crâne, et que la cervelle se trouve maintenant recouverte d’une seule peau. Le lendemain, on fit enlever les cadavres, on envoya aux travaux forcés celles qui vivaient encore, et l’on employa les aveugles à tricoter des bas et à carder de la laine. Au printemps de 1843, ce qui restait des religieuses basiliennes fut appelé dans la cour. «Mes sœurs, on va sans doute nous parer pour un voyage, dit Wawrzeeka en souriant, car j’aperçois nos bracelets qu’on prépare». On les enchaîna en effet deux à deux, et on les fit marcher au milieu des soldats, sans leur dire dans quel lieu on les conduisait. Arrivées sur les bords de la Dwina, on les fit entrer dans une barque, et la même sœur Wawrzecka, s’apercevant de l’inquiétude du pope qui conduisait la troupe, lui dit avec gaieté:

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C’est pourquoi nous l’appelons « Invincible conductrice de nos armées ». Bien souvent, dans les canons et les acathistes, elle est qualifiée de mur imprenable. Aucun mur, même les plus sûrs et les plus hauts, ne peuvent défendre la ville si la Mère de Dieu ne les défend pas. Les habitants de Constantinople et ceux de la Sainte Russie le savaient. J’attirerai votre attention sur autre chose encore. Quand le patriarche, l’empereur et le clergé de l’église des Blachernes priaient la Mère de Dieu, ils contemplaient la beauté de l’office liturgique de leurs yeux de chair, tandis que leurs yeux spirituels ressentaient, chacun à sa manière, la présence de la Mère de Dieu. André le fol-en-Christ la vit de ses yeux, tandis que ceux qui étaient près de lui en eurent la révélation autrement, par le cœur. Sans quoi, ils n’auraient pas prié toute la nuit à l’église et seraient rentrés chez eux. Pendant la célébration de la Divine liturgie, on ressent que les anges adorent avec les pontifes, que les apôtres et les prophètes se réjouissent, qu’avec nous, sur terre, prient les puissances célestes, tandis que la Mère de Dieu intercède devant le trône de son Fils, le Roi des cieux, pour la terre, pour notre ville, notre famille, nos proches, chacun de nous. En la fête de l’Intercession, nous le ressentons particulièrement. L’office que nous célébrons, y mettant tous nos efforts, notre prière, nos moyens matériels, a part à cette liturgie à laquelle participent les anges, les saints, la Mère de Dieu. C’est pourquoi en Russie, comme à Byzance, on n’a jamais épargné les moyens financiers quand il s’agit de construire une église. On décore les églises d’icônes, de dorures, de pierres précieuses. On n’épargne pas pour Dieu. Personne ne disait alors, comme aujourd’hui : à quoi bon ces dorures, pourquoi ce luxe. Pour prendre une comparaison, mettons qu’un homme aime une jeune fille, qu’il veuille lui faire sa demande en mariage. Comment se présentera-t-il devant elle ? Il achètera une bague, des boucles d’oreille, des pierres précieuses. S’il vient la voir en disant : « Tu n’as pas besoin de boucles d’oreilles, pas besoin de belles choses, reste la souillon que tu es d’habitude », comment sera-t-il reçu ?

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Se croyant spirituels, ils font semblant de ne pas comprendre et demandent ironiquement : « Que fait la notion de bénédiction dans une université ? »... Le terme « bénédiction », exclusivement positif, prend chez eux une connotation strictement négative, comme l’Église, à laquelle le mot est associé. (...) Je profite de l’occasion pour comparer avec l’usage en vigueur en Russie. On y trouve des académies de théologie, qui dépendent directement de l’Église orthodoxe russe, et des facultés de théologie ou, du moins des départements de théologie, dans certaines universités (pas dans toutes). Dans les académies de théologie, tout se fait avec la bénédiction et la tutelle de l’Église, tandis que, suivant la tradition académique russe, l’Église n’a pas autorité sur les universités. Mais elle a le droit et l’obligation de surveiller, approuvant ou n’approuvant pas les programmes de théologie dans les universités. Les départements de théologie doivent recevoir la double accréditation de l’État et de l’Église. Donc, en Russie, la théologie est enseignée avec la bénédiction et l’approbation de l’Église (...) La situation est la même dans les facultés de théologie musulmane, dans les régions où la population musulmane est majoritaire. Que cela plaise ou non aux théoriciens de l’État laïc, la Russie est un pays laïc et démocratique, et nous avons beaucoup à apprendre d’elle (...) Bref, les théoriciens dont je parle vivent dans le monde, mais ne sont pas de ce monde. Je ne les méprise pas, mais ils me font pitié. Comme Don Quichotte, ils ne s’attaquent pas au bon moulin. C’est un soubresaut de combats dépassés. -        L’Église orthodoxe serbe a paisiblement élu son nouveau chef, le patriarche Porphyre, votre fils spirituel, alors que les médias faisaient grand bruit. La veille, suivant l’habitude à la veille des conciles de l’Église, les journalistes parlaient de divisions dans l’Église serbe, de différents courants, de partis en opposition. Quelle est votre impression : la source de ces affirmations est-elle à l’extérieur ou à l’intérieur de l’Église ? -        A l’extérieur, naturellement, avec la participation de quelques petits groupes internes à l’Église.

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